dimanche 18 septembre 2016

Et si on assumait la dimension virtuelle de nos relations


J'ai eu récemment une conversation très intéressante avec ma meilleure amie. On a parlé, ce qui nous arrive très rarement en 5 ans d'amitié, de relations amoureuses. 

Au vu de la platitude de cet aspect de ma vie, elle me conseillait vivement de m'inscrire sur les réseaux sociaux de type Tinder ou Once afin de rencontrer le mâle. 


A la suite de quoi, j'ai vu le magnifique spectacle de Aziz Ansari, Buried Alive ( Dispo sur Netflix by the way) 
Aparté: je vous conseille tout de Aziz Ansari, il touche des sujets d'actualité (mariage pour tous, couple mixte, relation virtuelle..) 

En bonne curieuse, j'ai téléchargé THE application: Tinder, et j'en ai parlé autour de moi. 

Il s'agit là d'une pratique bien courante au Canada comme en France et au UK. Car oui, j'ai vraiment sondé toutes les personnes que je connaissais. 
Il ne restait que moi à croire en une rencontre "naturelle". J'ai vraiment trop lu Jane Austen. 

L'amour est bien la priorité d'un bon nombre d'entre nous. On le lit, on le visualise dans nos séries, nos films, les reportages. Il est partout. Alors on le recherche.  Par tous les moyens. 
D'où Tinder, Once, Happn, Grinder... 

J'ai testé conscieusement Tinder ( traduction:  j'ai parlé et suis allée aux rendez vous, enfin un). 

Et vous savez quoi? Durant toute cette expérience, j'ai eu honte d'y être. Et je pense que beaucoup d'utilisateurs ajoutent : " On dira qu'on s'est rencontré en faisant les courses" ou encore "Mes grands parents se sont rencontrés sur Tinder". 
Des touches d'humour qui selon moi traduisent une gêne/ honte d'être sur l'application. 
Est ce à cause de la réputation de l'application? Ou est ce que simplement se dire que nous ne sommes pas capables d'aller vers quelqu'un dans notre quotidien et sommes "réduits" à essayer de découvrir de parfaits inconnus que nous ne rencontrons peut être jamais? 
J'utilise le mot réduit mais le terme est inapproprié. Trop fort. 

Beaucoup de couples se sont formés grâce aux réseaux sociaux, aux sites de rencontres, aux applications de rencontres. C'est un fait. Nous multiplions nos "relations" grâce à la facilité de rencontrer quelqu'un. 

Pourquoi alors ai je eu honte d'être sur cette application en public? Pourquoi ai je tant tardé à m'y mettre? Mes amis qui y sont, sont des gens biens, fiables, cultivés et ouverts d'esprit. Il est donc possible d'y rencontrer quelqu'un de bien avec qui je pourrais bien m'entendre. 
Mon introspection est en cours. 
J'ai émis l'hypothèse qu'être sur ce genre d'applications allait à l'encontre de ma revendication d'indépendance. Sur le papier, c'est ridicule, chercher à être en relation n'est pas en contradiction avec mon individualité et mon indépendance. 
Bref, mécanisme illogique. 

J'ai donc liké, et matché avec un certains nombre de mâles. J'ai accepté un date de l'un d'entre eux. 

Il était donc clair dès le début qu'on se plaisait physiquement (enfin en photos) et qu'on était célibataire. DEUX conditions qui n'arrivent jamais dans la vraie vie. Le jeu de séduction est changé
De nouveaux codes se sont créés. Certes on cherche toujours à plaire à l'autre mais on cherche surtout à maintenir l'attention de l'autre. 

Oui, car demain il pourrait avoir un rendez vous avec une autre ou considérait qu'il peut trouver "mieux" que nous. Alors qu'au final, il ne nous connait pas. Son rejet/jugement se base sur sa personne et non la nôtre. 

Plusieurs témoignent qu'après ce premier rendez vous, il n'y a plus de suite. 

Au final, je pense sérieusement opter pour une union arrangée par mes ainés et mes proches. Ce sera plus simple. 

Je vous laisse avec Mali Music et son sublime Digital.



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